lundi 13 mai 2013

Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur

Encore, quand t'es con, t'es con, tu peux pas faire grand chose. Mais médiocre... Alors là ! C'est l'engeance ! La vérole ! La peste intellectuelle qui déferle sur le monde ! La vilenie absolue ! Et je sais de quoi j'cause, me débattant depuis toujours contre, essayant, en vain, de la combattre et de ne pas tomber dans ses rets ! Mais c'est dur, tu sais... Des siècles (millénaires ?) de travail pour bien tout étouffer, faut être costaud pour lutter contre. Brèfle.

Être con, ça demande rien, ou pas grand chose. Juste de pas être élevé, quoi. Être là, en bon esclave, en bon mouton. Il en faut, attention ! Comment on ferait les guerres, sinon ? Hein ? Et la guerre, y'a que ça de vrai pour relancer l'économie, non ? Y'a bon, quoi, comme disait San-A. Tu peux bien nettoyer les mecs en trop, piller tranquillou les richesses, violer, voler, faire oublier les ennuis à la maison, permettre aux épouses d'enfin s'amuser avec le voisin ou la voisine (ou encore, c'est selon) qu'en revenant 10 mois plus tard t'as un nouveau chiard à la maison mais c'est sûrement un miracle. Ta femme s'appelle Marie ? Nan ? T'es muslim ? Hein ? Bof...

Mais, après cette digression dans un violon, la médiocrité, merde ! Faut être un minimum intelligent pour être médiocre. Pas top con, si tu vois c'que j'veux dire. Faut utiliser un peu son cerveau. Faut décider, un jour, d'abandonner, de ne plus lutter, d'accepter le cours des choses, de rester à sa place (au milieu des cons), d'enfin devenir fainéant, subir et en être fier. La bonne vieille routine, quoi. Râler au comptoir avec les aminches avant d'aller tringler bobonne et foutre une trempe au gamin. Ou d'aller tringler le gamin et foutre une trempe à bobonne ! Les humains, tu sais, faut pas trop espérer !

Tout ça pour dire qu'au lieu de parler de démocratie, on devrait parler de médiocratie. Devenir bien homogènes, bien moyens, surtout pas péter trop fort en public ou avancer des idées étrangères. Ouh là !

Dès l'école, ça commence. T'es un peu original, un peu rapide : achtung ! Nein ! Rentre dans le rang ! Sinon, c'est l'échec. On a une classe à médiocriser. On peut pas s'occuper des intelligents, quoi, merde ! Non plus que des cons. Va dans une école privée avec ceux qui ont le droit, nanmého (ça marche pour les deux catégories l'école privée, le con et l'intelligent. Ils arrivent même à en sortir les deux à la fois : des cons intelligents, mais c'est une autre histoire) !

Manquerait plus que tu sois créatif et que tu sortes de là éduqué ! Trop dangereux, mon poto. Ils (eux, ceux-là, tu vois ? Nan ? Tant pis) ont besoin que tu baves devant ta nouvelle tire, que tu te laves bien le cerveau avec leur tévé, que tu sois pas d'accord pour payer des impôts mais sans être trop outré quand le politicard ou le banquier détourne des sommes que même après une vie de travail tu n'en auras jamais même le dixième (ils méritent eux, ils ont travaillé, ils sont nés !), que la terre tourne rond en somme, et que les moutons soient bien gardés !

Les bourgeois qu'ont fait la révolution (ou qu'on envoyé les pauvres la faire pour eux) ont inventé le plus beau des esclavages : la démocratie. Tu crois que t'es libre ? Que tu décides de quelque chose parce que tu paies tes dettes et que tes enfants bossent pas (encore) à l'usine ? Alors bon, reste modéré mon bon z'ami. Crois (en Dieu, au FN, à la science, en ton nouveau crédit, en ta famille, c'que tu veux) ! Et tais-toi ! Médiocre !

1 commentaire:

  1. Ah... celui-ci est mon préféré! il faudrait le faire apprendre par coeur! lol Toine

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Tu es libre, mais ne sois pas con !